Les Fontaine Secrètes de Paris


Ce livre d’une longue patience nous dévoile le monde jusqu’ici inexploré des fontaines du domaine privé à Paris. Travail qui aura duré une vingtaine d’années, émaillées de patientes négociations.

Pierre Tanguy, écrivain, journaliste, poète, s’est mis à l’écoute des images. Ses poèmes, originaux, les accompagnent et nous donnent d’entendre le chant des fontaines. Même quand l’eau a déserté nombre d’entre elles, par la grâce des mots, l’eau et la fontaine viennent dans notre imaginaire nous rendre la fraîcheur et le jeu de leurs éclaboussures.

Ont contribué par leur talent à la réalisation de ce beau livre :

Régine du Charlat, († 2023), Auxiliatrice, Directrice honoraire de l’ISTA pour la préface.
Denis Villepelet, alors Directeur du même Institut, pour la postface.
Sandrine Brettenacher, maquettiste, Agence Brett’Com, Versailles, création de la ligne graphique.

Ouvrir le livre comme on franchit la porte
Qu’y a-t-il derrière la porte ? Le livre que vous avez entre les mains est à ouvrir comme on pousse une porte, la porte de la découverte de ce que l’on ne connaît peut-être pas, mais que l’on espère. Attention, curiosité, disponibilité sont requises. Sommes-nous prêts à recevoir, à nous étonner. C’est la première fois peut-être. L’inconnu nous attend.

Patienter avant de franchir la porte. D’ailleurs, s’ouvrira-t-elle ? Quand s’ouvrira-t-elle ? Le livre que vous allez ouvrir est le fruit d’une longue patience ; d’une presque incroyable patience pour franchir la porte de cet hôtel particulier ou de cet immeuble où l’on suppose, où l’on espère, que niche une fontaine.

Ouvrir le livre comme on franchit la porte. Il y a bien plus à attendre, à espérer que des informations historiques ou même techniques sur ces fontaines enregistrées dans l’œil du photographe, fixées sur le film, imprimées dans le livre.

Bien sûr, nul n’entre dans le livre comme on ouvre une porte de façon mécanique, abstraite, sans mémoire ou sans affect. Mais ici le lecteur est particulièrement invité à y entrer comme dans un lieu à visiter, à habiter. A rejoindre le regard du photographe qui préfère laisser venir, plutôt que de capter.


C’est bien ce à quoi, Pierre Tanguy, le poète, à son tour a consenti, en accueillant les images livrées par Xavier Guenez. Lui n’a pas eu à longuement stationner devant la porte, au-delà de laquelle le photographe savait trouver une fontaine. Mais, par son regard, il a habité les images et laissé surgir les mots, en écho du regard. Telle est l’œuvre du poète : incorporer dans les mots tout ce que la vie donne d’habiter, d’entendre, de contempler, de ressentir. Les mots ont du corps. Il faut s’en réjouir. Il faut les accueillir. Ils sont nés du regard et livrent à d’autres ce qui est né de ce regard. A leur tour, ils se font source, jaillissement, poème.


« Le chant du monde est le chant de la source,
Il arrive joyeux,
Dans les lointaines fontaines »

« J’entends ceux qui disent
Cette fontaine est tarie
Parlez lui, elle jaillira » Pierre Tanguy, poète, écrivain, journaliste

Texte inédit de Régine du Charlat († 2023) : projet de préface.

L’Onctiale édition, Paris. Ouvrage disponible. Renseignement et vente : KLS Diffusion, Malesherbes (45).

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