L’aventure : accompagné d’un pilote averti, presque toutes les portes se sont ouvertes, de jour comme de nuit les interdits s’effaçaient. Sur les quais par une nuit pluvieuse un cargo rouge est chargé de conteneurs. Être au matin dans la cabine d’un portique pendant le déchargement d’un minéralier, ou encore la mise en cale sèche de nuit d’un cargo pour son radoubage, opération très technique, très rigoureuse ; voir avec quel doigté s’effectue le pilotage de l’écluse qui gouverne le niveau de la Seine en amont et garantit la non-submersion des usines en bord du fleuve.

Bien sûr, il est exaltant de découvrir un monde inconnu mais aussi de connaître quantité de personnes aux métiers différents qui, elles-mêmes, n’ont qu’une vision fragmentée de l’univers du port. Chacun est à son poste : l’énorme machine qu’est le port avec ses rouages multiples assure l’arrivée et le départ de nombreux bateaux quels que soient l’heure et le temps.

Conscient d’être à une place privilégiée, réaliser que la photographie reçoit des autres estime et respect. Elle a la force tranquille d’un sésame, elle fait lien.